Notre moment d’architecture se définit par de multiples sensations, tout simplement, laissant la possibilité que chacun s’approprie ce bout d’espace.
La conception d’un édicule diurne et nocturne multiplie les possibilités d’expérience. Les matériaux éphémères de cette architecture furtive nous transportent dans un espace sensible. A la tombée de la nuit, le monolithe de papier se fragmente en morceaux de lumière et se dématérialise. Le volume de calque qui transmet de jour une lumière douce et filtrée, d’une blancheur discrète, se révèle de nuit par la matière du calque translucide qui se colore.
A l’instar de l’arbre, l’énergie puisée dans la sève colorée des troncs se transmet au feuillage de calque. L’éclairage fait partie intégrante de l’architecture. La représentation nocturne n’accompagne pas le volume, ne le souligne pas non plus, elle est la continuité de l’histoire diurne.
A la tombée du jour, la couleur matière des troncs se transpose dans le feuillage de calque par la couleur lumière. Cette couleur lumière va pousser au fur et à mesure de la nuit en résonance avec la vie nocturne de la ville. Le volume dense de la «forêt» est alors volontairement dissimulé par son non éclairage. Le volume de couleur est composé de calques lumineux indépendants.